La difficulté avec le RE, tel que l’a mis au point R. Desoille, c’est qu’il s’agit d’une expérience spécifique, mais dont le nom évoque au lecteur ou à l’auditeur des références renvoyant à d’autres catégories. Ce terme de « rêve éveillé » peut donner la fausse impression qu’on sait déjà de quoi il est question.
Nous allons tenter, dans les pages suivantes, d’approcher au plus près la teneur particulière de ce genre de vécu. La tâche n’est pas simple : comment décrire la saveur d’une expérience
subjective ? Comment faire percevoir le goût d’une orange à quelqu’un qui n’en a jamais goûté, par exemple ? Il faudrait procéder par similitudes et par différenciations, en sachant que cela
restera malgré tout une approximation et que goûter simplement cette orange remplacerait mille mots.